L’essor de l’IA dans l’aide sociale
Dans un monde de plus en plus dépendant des solutions numériques, le choix du gouvernement britannique d’utiliser l’intelligence artificielle dans son système d’aide sociale a déclenché un débat intense et des inquiétudes concernant les droits de l’homme. Au cœur de cet enjeu se trouve l’approche plus numérisée du Department for Work and Pensions (DWP) dans des programmes clés comme le Crédit Universel (UC) et les Paiements d’Indépendance Personnelle (PIP).
Décrypter les préoccupations
Amnesty International a tiré la sonnette d’alarme, indiquant que cette numérisation pourrait mener à l’exclusion des communautés marginalisées, comme celles ayant un handicap ou vivant dans la pauvreté. Le problème principal réside dans le manque de compétences numériques, l’accès limité à Internet et les appareils incompatibles parmi ces groupes, les laissant perdus dans un dédale bureaucratique et potentiellement confrontés à des retards dans la réception des prestations essentielles.
Appels urgents à la réforme
Amnesty appelle à une refonte des systèmes numériques du DWP, soulignant l’importance de veiller à ce que ces technologies respectent les normes des droits de l’homme. Ils préconisent une législation imprégnée de transparence et d’équité, garantissant que l’IA ne soit pas obligatoire.
Avertissements historiques
Cette controverse n’est pas nouvelle. Les rapports précédents d’Amnesty ont constamment souligné comment les systèmes numériques exacerbent les inégalités existantes au sein du cadre d’aide sociale. Les observateurs locaux et internationaux avertissent de scénarios similaires ailleurs, le Danemark étant un exemple notable de l’IA en aide sociale menant à la surveillance et à la discrimination.
Vision du gouvernement vs réalité
Le gouvernement britannique, sous la direction du Premier ministre Keir Starmer, vise à accélérer l’adoption de l’IA pour favoriser la croissance économique, désignant le Royaume-Uni comme une « superpuissance de l’IA ». Cependant, cette ambition est critiquée pour prioriser les réductions de coûts au détriment de la dignité humaine et des droits.
Le débat en cours
Comme indiqué dans JURIST Legal News, les critiques soutiennent que la transformation numérique ne doit pas ignorer les expériences vécues par ceux qu’elle vise à aider. Le gouvernement est prié de faire un équilibre entre l’innovation technologique et l’empathie, en veillant à ce que ses systèmes ne creusent pas davantage les fossés numériques existants ni ne mettent en danger les droits de ceux qu’ils sont censés aider.
La voie à suivre
L’appel à l’action est clair : sans une réforme significative, la promesse de l’IA de rationaliser l’aide sociale risque de devenir un outil d’exclusion. Il est crucial de mettre la dignité humaine au centre des préoccupations, nous rappelant que la technologie doit servir l’humanité, et non la dominer.