Un nouveau chapitre dans la supervision de l’IA
Dans un geste audacieux, l’Union européenne a lancé une enquête approfondie sur l’utilisation par Google de résumés générés par l’IA au sein de ses résultats de recherche - un développement accueilli avec un optimisme prudent et une tension sous-jacente dans les milieux technologiques. Comme indiqué dans BBC, la Commission européenne vise à déterminer si Google a accédé et utilisé les données des sites Web pour améliorer ses résumés d’IA sans compenser les éditeurs de manière appropriée.
Les éditeurs pris entre deux feux
Cette saga en cours ne concerne pas seulement la technologie ; elle touche au cœur des flux de revenus pour de nombreux éditeurs en ligne. La fonction Aperçu de l’IA de Google, proposant des réponses directes et réduisant la nécessité de cliquer pour accéder aux sites d’origine, aurait réduit de moitié le trafic sur des sites comme The Daily Mail depuis sa création. Lorsque les clics équivalent à des revenus publicitaires, moins de visiteurs signifient un potentiel désastre pour les fournisseurs de contenu en ligne.
L’enquête large : YouTube et au-delà
De plus, le regard de l’UE s’étend au-delà de la fonction de recherche de Google. Des inquiétudes ont été soulevées quant à la façon dont le vaste contenu vidéo de YouTube aurait pu être utilisé pour entraîner les systèmes d’IA de Google. L’enquête se concentre également sur la question de savoir si les créateurs de contenu sont contraints d’accepter les demandes d’intégration de l’IA de Google, car l’utilisation de la plateforme par l’entreprise suggère qu’ils ont peu de choix.
Les voix contre le courant de l’IA
Des voix éminentes de la communauté technologique et créative se sont exprimées. Ed Newton-Rex de Fairly Trained avertit que les créateurs publiant en ligne sont pris dans un dilemme - Google utilisant potentiellement leur travail pour affiner des modèles d’IA. Rosa Curling de Foxglove souligne la nécessité de mesures urgentes pour permettre aux éditeurs de nouvelles de se retirer de ce cycle.
Le dilemme numérique de l’UE
Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de la Commission, aligne les valeurs de l’UE sur l’appel pour des médias diversifiés et un accès transparent à l’information, considérant l’enquête comme cruciale. Cependant, cette position n’a pas été sans controverse. Des parties prenantes américaines, y compris des figures notables comme Elon Musk, ont critiqué les règles numériques strictes de l’UE, suggérant qu’elles pourraient engendrer des frictions indésirables avec les géants technologiques américains.
Conclusion : Un chemin à suivre ?
Alors que le débat s’intensifie, une question majeure se pose : l’Europe peut-elle équilibrer le progrès technologique avec une compensation équitable pour les créateurs ? Cette entreprise reflète de plus larges préoccupations mondiales concernant l’IA, la propriété intellectuelle et la place légitime de l’innovation sur la scène mondiale. Les résultats ici pourraient se répercuter à travers les industries, remodelant la gouvernance de l’IA de manières sans précédent.